
Le littoral togolais range ses filets, éteint ses moteurs et laisse la mer respirer. À partir du 1er juillet, le repos biologique entre en vigueur. Traduction : plus de pêche, ni dans les lagunes ni en mer, pendant plusieurs semaines. Une pause salutaire pour les poissons, décrétée par le ministère des Ressources halieutiques.
Mais attention, tous ne sont pas logés à la même enseigne.
Du 1er au 31 juillet 2025, la pêche artisanale, celle des pirogues, filets et petites embarcations, s’arrête. La pêche industrielle, plus lourde et plus prédatrice, devra patienter jusqu’au 31 août pour reprendre ses activités. Une mesure régionale qui vise à éviter la surexploitation des espèces marines, en leur laissant le temps de se reproduire et de repeupler les eaux.
Silence sur la Mer, interdiction totale
Durant toute cette période, aucune activité de pêche ou de transbordement ne sera tolérée. Tout contrevenant s’expose à des sanctions sévères prévues par la loi. Le ministère appelle donc à la responsabilité de chacun, et notamment des organisations professionnelles, invitées à veiller au bon respect de cette pause écologique.
Pourquoi c’est important ?
Parce que 23 776 tonnes de poissons ont été pêchées en 2024. Une quantité importante, certes, mais pas infinie. Si on ne prend pas soin de la ressource, demain, ce ne seront plus les poissons qui manqueront… mais les pêcheurs eux-mêmes qui en paieront le prix.
Le repos biologique, c’est un peu comme laisser un champ se reposer après la moisson. On laisse la nature faire son travail, pour que les saisons suivantes soient tout aussi généreuses.
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Ce mois de silence n’est pas une pause perdue. C’est un investissement dans l’avenir. Pour que les générations futures puissent, elles aussi, jeter leurs filets et en tirer quelque chose. Car au fond, préserver la mer, c’est aussi préserver des vies, des métiers, et toute une culture littorale.