Nathalie Bitho : Les raisons d’un limogeage mystère
Nathalie Bitho, un limogeage entouré de mystère

L’annonce a fait l’effet d’une bombe sur les réseaux sociaux : Nathalie Bitho, administratrice provisoire de l’Hôtel Sarakawa, a été limogée de ses fonctions avec effet immédiat. Cette décision a surpris plus d’un, d’autant plus que Mme Bitho avait récemment été saluée pour sa gestion exemplaire, étant même reconnue parmi les personnalités les plus influentes du continent africain entre 2023 et 2024.
Nathalie Bitho, un limogeage entouré de mystère
Face à cette destitution inattendue, les spéculations vont bon train. Selon plusieurs témoignages recueillis, l’affaire aurait débuté le 29 janvier 2025, lorsqu’un ministre, accompagné d’investisseurs libanais, aurait visité l’Hôtel Sarakawa en l’absence de Mme Bitho.
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Le personnel de l’hôtel, craignant une éventuelle vente de l’établissement, aurait exprimé des réserves face à cette visite inopinée. Informée de la situation, Nathalie Bitho aurait alors demandé à ses équipes de solliciter un ordre officiel de la présidence avant de permettre toute prise de mesure topographique sur le site.
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Des soupçons de vente et des demandes de transparence
Les tensions s’intensifient le lendemain lorsque des agents du cadastre se rendent à l’hôtel pour effectuer des relevés topographiques et annoncent des forages de prospection à venir. Fidèle à sa demande de transparence, Mme Bitho exige à nouveau une autorisation formelle avant de permettre ces opérations.

Cette exigence de clarté dans les procédures aurait-elle déplu à certains acteurs influents ? Le 14 février 2025, le couperet tombe : Nathalie Bitho est démise de ses fonctions et remplacée par un lieutenant-colonel, avec une passation de service exigée dans l’immédiat. La rapidité de cette décision, perçue comme brutale, a surpris les observateurs et suscité de nombreuses questions.
Conflits d’intérêts ou simple décision administrative ?
Plusieurs hypothèses émergent : cette destitution serait-elle liée à un différend autour de la gestion de l’Hôtel Sarakawa ? Serait-ce une sanction pour avoir exigé de la transparence dans un processus qui pourrait engager l’avenir de l’établissement ? Ou bien s’agit-il d’un conflit d’intérêts ou d’un règlement de comptes interne ?
Des sources proches de l’hôtel rappellent que des individus se font souvent héberger et nourrir pendant des semaines à l’hôtel Sarakawa en prétendant agir au nom de la présidence de la République, alors qu’après vérification, ces affirmations s’avèrent souvent fausses. Nathalie Bitho paye-t-elle le prix de son intransigeance face à ces pratiques ?
Une décision aux répercussions incertaines
La nomination d’un militaire à la tête de l’hôtel renforce les interrogations autour de cette affaire. Cette décision annonce-t-elle un changement de cap dans la gestion de cet établissement emblématique ? S’agit-il d’un simple ajustement administratif ou de la préparation d’un projet de grande envergure, tel qu’une vente ou une transformation de l’hôtel ?
Pour l’heure, ni Mme Nathalie Bitho ni les autorités concernées n’ont officiellement commenté cette affaire. Cependant, les spéculations continuent d’alimenter les débats.
Dans la foulée, le Commissaire Lieutenant-Colonel Komlan Edem Agbenyega Gumedzoe des Forces Armées Togolaises (FAT) est nommé administrateur provisoire de l’hôtel Sarakawa.
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