Au Nigéria, à partir du 1ᵉʳ janvier 2026, tous les revenus générés sur le territoire national seront soumis à l’impôt, y compris ceux issus du travail du sexe. Ainsi a décidé le gouvernement fédéral du Nigeria.
L’annonce a été faite par Taiwo Oyedele, président du Comité présidentiel sur la politique et les réformes fiscales, lors d’une session d’éducation fiscale organisée à Lagos. « Ce qui compte, c’est l’existence d’un revenu, peu importe la nature du service ou du produit », a-t-il précisé. Concrètement, les “runs girls” – appellation locale des travailleuses du sexe – devront, comme les autres professions, déclarer leurs gains. En revanche, les dons, aides familiales ou transferts sans contrepartie resteront exempts d’imposition.

Présentée comme la plus vaste réforme fiscale de l’histoire du pays, cette nouvelle approche vise à simplifier le système, élargir la base de contribuables et accroître les recettes publiques. Sont concernés : entreprises, fonctionnaires, influenceurs, travailleurs à distance percevant des devises étrangères, et désormais, acteurs du secteur informel.
661 milliards de nairas dépensés pour le s3xe
Un rapport publié en 2024 souligne d’ailleurs l’importance économique de ce dernier : rien qu’à Lagos, les hommes auraient dépensé environ 661 milliards de nairas dans les relations sexuelles transactionnelles, près de la moitié allant directement aux travailleuses du sexe. Une manne considérable, qui contribue déjà à la survie de nombreuses familles et au financement de l’éducation ou de la santé.
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En intégrant ces revenus dans le circuit fiscal, Abuja entend non seulement accroître ses recettes mais aussi mieux encadrer un pan entier de l’économie jusqu’ici invisible. Pour le gouvernement, le message est clair : « aucun revenu ne doit rester hors du champ de l’impôt ».
Emefa AGBEH



