Les ressortissants américains appelés à « quitter immédiatement » le Mali

Blocus sur le carburant et menaces jihadistes ont convaincu Washington de publier un avis d’évacuation à destination des ressortissants américains présents sur le territoire malien.

L’ambassade des États-Unis au Mali exhorte ses ressortissants à « quitter immédiatement » le pays par des vols commerciaux, le Mali faisant face depuis des semaines à un blocus jihadiste sur le carburant qui contribue à déteriorer encore davantage la situation sécuritaire.

Elle souligne que « la pénurie de carburant, la fermeture des écoles et universités à travers le pays » et « le conflit persistant entre le gouvernement malien et des éléments terroristes près de la capitale Bamako aggrave la nature imprévisible de la situation sécuritaire à Bamako« .

ENQUÊTE : « Lakurawa », un nouveau groupe terroriste naît et menace…

Représailles du Jnim

Depuis le mois de septembre, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (Jnim), affilié à Al-Qaïda, s’attaque aux camions-citernes de carburant venant notamment du Sénégal et de la Côte d’Ivoire, par où transite la majorité des biens qu’importe le Mali.

À lire Routes bloquées, camions incendiés, entreprises attaquées : le JNIM ouvre un nouveau front au Mali

Selon le Jnim, le blocus est une mesure de représailles à l’interdiction par les autorités maliennes de la vente de carburant hors stations en milieu rural, où le carburant est transporté dans des jerricanes pour être vendu ensuite. La mesure avait pour but d’assécher les moyens d’approvisionnement des jihadistes, selon les autorités.

Assimi Goïta limoge

Depuis 2012, le Mali fait face à une profonde crise sécuritaire nourrie notamment par les violences de groupes affiliés à Al-Qaïda et à l’organisation État islamique (EI), ainsi que de groupes criminels communautaires.

La semaine dernière, le président Assimi Goïta, a limogé et remplacé le chef d’état-major général adjoint des armées, le directeur de la sécurité militaire et le chef d’état-major de l’armée de Terre, pour insuffisance de résultats sur le terrain.

(Avec AFP)

Selom Klassou : « Ce choix m’impose un devoir… »