Éperviers Dames : le dernier espoir d’un football togolais en panne
Le football togolais à la croisée des chemins
L’année 2025 aura été, jusque-là, une véritable traversée du désert pour le football togolais. Toutes les sélections et clubs engagés dans les compétitions internationales ont mordu la poussière, laissant derrière eux un goût amer d’échecs en série. Dans ce tableau sombre, une seule lueur demeure : celle des Éperviers Dames, désormais portées comme le dernier espoir d’une nation en quête de rédemption sportive.
Une année noire pour le football togolais
Les signaux d’alerte se sont multipliés au fil des mois.
Les Éperviers seniors, déjà en perte de vitesse, ont confirmé leurs difficultés en se faisant éliminer des qualifications pour la CAN 2025 avant même le terme de la campagne. Pire encore, les hommes de Nibombé Daré ont également dit adieu à leurs rêves de Mondial 2026, alors que les espoirs de tout un peuple s’effondraient une fois de plus.
Les sélections de jeunes n’ont pas fait mieux. Que ce soit les U20 ou les U17, leurs parcours aux tournois de l’UFOA-B se sont arrêtés dès la phase de groupes, laissant craindre une crise structurelle dans la formation. Du côté des clubs, la désillusion fut tout aussi brutale : élimination dès le premier tour préliminaire des compétitions interclubs de la CAF.
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Face à cet enchaînement d’échecs, un constat s’impose : le football togolais traverse l’une de ses périodes les plus moroses.
Les Éperviers Dames, la lueur qui reste
Dans ce climat plombé par les contre-performances, les Éperviers Dames incarnent aujourd’hui l’unique motif d’espoir.
Les coéquipières de Nathalie Badate ont brillamment passé le premier tour des éliminatoires de la CAN féminine Maroc 2026, affichant un état d’esprit et une discipline qui contrastent avec la morosité ambiante. Elles s’apprêtent désormais à croiser le fer avec le Burkina Faso pour le compte du deuxième et dernier tour qualificatif, une double confrontation décisive qui pourrait redonner le sourire à tout un peuple.
Un soutien à renforcer, pas à attendre
Et pourtant, malgré leurs résultats prometteurs, les joueuses dirigées par Kaï Tomety continuent de souffrir d’un traitement inégal par rapport à leurs homologues masculins. Les conditions logistiques et financières restent loin du standard que mérite une sélection nationale engagée dans une campagne continentale.
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Il est temps que la Fédération togolaise de football (FTF) et le gouvernement changent d’approche. Plutôt que d’attendre une hypothétique qualification pour promettre des primes, comme ce fut le cas lors de la première participation historique à la CAN 2022, il serait plus judicieux de signer dès maintenant une convention d’objectifs claire et motivante. Une telle démarche enverrait un signal fort : celui de la confiance envers ces femmes qui portent haut les couleurs du Togo.
Le football togolais à la croisée des chemins
En cette fin d’année 2025, le constat est sans appel : le salut du football togolais passe par les Dames. Leur engagement, leur combativité et leur cohésion doivent servir d’exemple pour relancer la dynamique globale du sport roi au Togo.
Alors que tout semble s’effondrer, Kaï Tomety et ses joueuses ont entre leurs mains la chance d’écrire une nouvelle page de fierté. Encore faut-il qu’elles disposent des moyens nécessaires pour y parvenir.
Koffi Féto



