Depuis le 5 juin 2025, Ken Ofori-Atta, ex-ministre des Finances du Ghana, figure officiellement sur la liste rouge d’Interpol. Cette alerte internationale fait suite à des accusations de corruption portées contre lui, et à sa mise en cause par le Bureau du Procureur spécial (OSP), qui le considère désormais comme un fugitif.
L’ancien ministre est soupçonné d’avoir détourné des fonds publics dans le cadre du projet de la cathédrale nationale, dont la réalisation reste inachevée malgré une dépense de 58 millions de dollars prélevés sur le budget de l’État. Ce chantier controversé soulève de nombreuses questions sur la gestion des ressources publiques durant son mandat.
Désobéissance de Ken Ofori-Atta
D’après les médias locaux, Ken Ofori-Atta a ignoré une convocation de la commission d’enquête, ce qui a conduit à sa déclaration de fuite. Ses représentants affirment toutefois qu’il se trouve hors du pays pour raisons de santé, et dénoncent une procédure biaisée, malgré la présentation de justificatifs médicaux.
Il est également concerné par l’« Opération Récupération des Biens Spoliés », une campagne anticorruption lancée par le président John Mahama. Cette initiative vise à rapatrier plus de 20 milliards de dollars supposément détournés par d’anciens dignitaires du régime.
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Le Procureur spécial, Kissi Agyebeng, a fermement écarté toute collaboration à distance, arguant qu’un individu mis en cause ne peut choisir les modalités de l’enquête.
À noter que la notice rouge d’Interpol n’équivaut pas à un mandat d’arrêt en soi, mais elle permet aux autorités judiciaires de demander son interpellation dans un pays tiers, en vue d’une éventuelle extradition vers le Ghana.
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