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Football : Le Togo paie le prix de l’immobilisme

Football : Le Togo paie le prix de l’immobilisme

Pour la deuxième fois consécutive, les Éperviers Dames vont regarder la Coupe d’Afrique des Nations féminine depuis leur salon. Eliminées par le Burkina Faso sur un score cumulé de 3-0, les Togolaises n’ont jamais semblé en mesure de rééditer l’exploit de 2022. Et pourtant, cette première participation devait marquer un tournant. Le président de la FTF, Guy Akpovy, avait alors promis des réformes pour structurer durablement le football féminin togolais. Trois ans plus tard, force est de constater que ces promesses sont restées lettres mortes.

Le fameux “gala féminin” censé servir de tremplin à un championnat solide demeure une coquille vide. Le championnat national se joue toujours sans relégation, la D2 n’a jamais vu le jour, et la formation des jeunes joueuses reste marginale. Pendant ce temps, ailleurs sur le continent, le football féminin s’organise : au Ghana, au Nigeria, au Maroc ou encore au Cap-Vert, on dispute la D2, voire la D3, et les fruits du travail se récoltent déjà.

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Les observateurs tirent la sonnette d’alarme. “Je constate une baisse générale du niveau de jeu par rapport à la saison précédente”, note le spécialiste du football féminin Gaffar Kondow. Même son de cloche du côté de l’entraîneur de l’US Amou, Sémé : “Le niveau a baissé, c’est un constat général.” Ce déclin n’est pas un hasard, mais la conséquence directe d’un manque de vision et d’engagement concret pour le développement du football féminin.

Le temps n’est plus aux discours, mais à l’action. Le Togo ne retrouvera pas la CAN par des slogans ou des conférences de presse, mais par un travail patient et structuré : un vrai championnat compétitif, une D2 fonctionnelle, des centres de formation, et un encadrement technique à la hauteur.

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Le Cap-Vert doit inspirer : après avoir qualifié ses hommes pour la Coupe du monde, le pays a hissé ses dames à la prochaine CAN. Le succès n’est pas un hasard ; il est le fruit d’un projet.
Le Togo a le talent, les passionnés et la volonté populaire. Ce qui lui manque aujourd’hui, c’est une politique claire et courageuse. À la Fédération togolaise de football de comprendre que l’heure n’est plus aux annonces, mais au travail. Car sans cela, les Éperviers Dames risquent de rester longtemps au sol.

Koffi Féto

 

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