
Un vendredi ordinaire mais pas comme les autres au lycée Adventiste de Bantama à Kumasi au Ghana ce avril 2025. Un élève tir accidentellement sur ses camarades et fait deux blessés. L’information est rapportée par nos confrères de Koaci. Ce jour-là, la récréation a été troublée par un bruit sec, glaçant, brutal et la bonne ambiance de la récréation a cédé à la panique.
En effet, un élève de 16 ans, en classe de seconde, avait glissé ce matin-là dans son sac un objet incongru, dangereux, interdit : un pistolet artisanal, chargé d’une munition BB selon le confrère. Selon les premiers témoignages, il voulait simplement « montrer l’arme à un camarade ».
D’autres élèves affirment qu’il cherchait à prouver qu’il ne s’agissait pas d’un jouet. Dans cette démonstration absurde, le coup est parti. Et une élève, touchée en plein visage, s’est effondrée.
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Chaos et urgence médicale après le drame de l’élèves
Les cris ont retenti, les élèves se sont dispersés, et le personnel s’est précipité. La victime a été évacuée en urgence vers l’hôpital universitaire de Komfo Anokye. Grièvement blessée au front, elle est désormais dans un état stable, selon les dernières nouvelles.
La police régionale d’Ashanti a rapidement interpellé le suspect, qui aurait pris l’arme dans la chambre de son père sans autorisation. Le père est désormais recherché pour éclaircir les circonstances de ce prêt d’arme involontaire ou du moins, négligent.
« Je voulais voir si elle fonctionne »
Lors de son interrogatoire, l’élève a déclaré avec un calme déconcertant : « Je testais l’arme pour voir si elle fonctionne. » Une phrase qui résonne comme un avertissement brutal sur l’état de conscience — ou d’inconscience — de certains jeunes face à la dangerosité des armes à feu.
Une enquête qui dérange
Une enquête a été ouverte, promettant d’explorer les responsabilités au sein de la famille, mais aussi de pointer du doigt les failles de sécurité dans les établissements scolaires. Comment une arme artisanale a-t-elle pu se retrouver dans un lycée ? Et surtout : que faire pour que cela ne se reproduise jamais ?
Une claque pour le système éducatif
Cet événement dramatique met en lumière des enjeux cruciaux : le rôle des parents dans l’éducation à la responsabilité, la nécessité de contrôles plus rigoureux dans les écoles, et surtout, l’urgence de prendre en compte la santé mentale des élèves, trop souvent laissée de côté.
Kumasi panse ses plaies, mais une chose est sûre : après ce tir, rien ne sera plus comme avant au lycée Adventiste.